Jongler entre les exigences de la maternité et la gestion d'une entreprise prospère n'est pas chose facile. Cela peut paraître insurmontable, surtout avec des enfants en âge scolaire, mais Anastasia Hotulova, cofondatrice de Wigiwama, gère les deux rôles avec calme et attention. Mère de deux enfants et âme créative derrière Wigiwama, elle admet qu'elle peine encore à concilier vie professionnelle et vie familiale, mais nous avons certainement des choses à apprendre d'elle.

Imaginez Wigiwama, enfant. Comment est-elle passée du statut de bébé – une marque de tipis novice – à celui de jeune homme fort, élégant et sûr de lui – une marque leader de meubles pour enfants proposant une gamme complète de poufs, de chaises et d'autres produits originaux au design intemporel ?

La transition s'est faite en douceur et naturellement. Notre marque cherchait son propre style. Nous avons essayé de créer différents éléments pour la décoration d'intérieur des enfants, des coussins aux rideaux. À une époque, nos collections comprenaient des poufs et des tipis. Mais avec le temps, nous avons arrêté de fabriquer des tipis, car nous avons réalisé qu'ils avaient perdu de leur pertinence et que notre marque les avait dépassés.

Pour ceux qui se demandent encore, qui a inventé le nom Wigiwama ?

Pour être honnête, c'était moi ! Je jouais avec le mot « wigwam », qui signifie « tipi ». Quand j'ai eu l'idée de Wigiwama, tout le monde l'a immédiatement adorée. La touche ludique du mot original et son attrait visuel ont vraiment séduit toute l'équipe.

Pensez-vous que la maternité a eu une influence sur votre décision de créer une entreprise de meubles rembourrés pour enfants ?

Absolument ! Ma perspective et mes priorités ont évolué d'une manière que je n'aurais jamais imaginée. Sans ma fille, je n'aurais peut-être jamais imaginé qu'un tipi pouvait devenir une maison magique pour enfants, une aire de jeux propice à des heures infinies de jeu imaginatif. L'expérience de la maternité m'a inspirée à développer la gamme Wigiwama pour en faire ce qu'elle est aujourd'hui. La curiosité et la joie de mes enfants ont été le moteur de chaque nouvelle création, faisant de chaque produit bien plus que de simples meubles : de beaux et élégants espaces où les enfants peuvent créer, rêver et s'épanouir. Cultiver le bon goût dès le plus jeune âge est également une mission importante pour moi, en tant que parent et cofondatrice de marque.

Quels défis avez-vous rencontrés lors des premières étapes de la création de l'entreprise, avec un jeune enfant à charge ? Et comment les avez-vous surmontés ?

Je dirais que le manque de temps libre et le peu d'occasions de se concentrer pleinement sur la nouvelle entreprise ont été les plus grands défis. Ensuite, le manque de connaissances en production textile et d'expérience en gestion d'entreprise, mais ici, on n'a rien d'autre à faire qu'apprendre. Les difficultés ont été nombreuses, mais comme j'avais un jeune enfant à charge, je n'étais pas pressée et nous avons progressé lentement, enchaînant les erreurs. Nous avons appris à accepter les imperfections et les revers, conscients que, comme pour les parents, il n'existe pas de manuel parfait pour développer une entreprise. Nous avons progressé à notre rythme et, au fil du temps, ces premières difficultés sont devenues le fondement d'une marque résiliente, réfléchie et profondément ancrée dans la joie de créer quelque chose de significatif.

Comment la vie de famille et la gestion de votre entreprise ont-elles changé avec la naissance de votre deuxième enfant ?

J'ai profité au maximum de mon deuxième congé maternité. Même si cette responsabilité supplémentaire m'a obligée à m'adapter à une nouvelle routine, elle a aussi été remplie d'amour et de chaleur. Mon congé maternité n'aurait pas été aussi épanouissant ni aussi facile à gérer sans l'arrivée de mon mari, Arthur, au poste de PDG de Wigiwama, au moment idéal. Ensemble, nous avons relevé les défis et veillé à ce que nos enfants et Wigiwama reçoivent l'attention nécessaire à leur épanouissement.

À quoi ressemble une journée de travail typique ? Comment conciliez-vous travail et famille ?

J'apprends encore à trouver l'équilibre en essayant de déléguer davantage de tâches pour gagner du temps. Ma journée de travail commence généralement par les tâches quotidiennes immédiates qui assurent le bon fonctionnement de l'entreprise. Si j'ai de la chance, je peux me dégager du temps pour réfléchir de manière créative aux nouvelles collections et à la vision future de notre gamme de produits. En général, c'est un exercice de jonglage constant, mais trouver cet équilibre est essentiel.

Quels sont les moments les plus difficiles de la journée et comment les gérez-vous ?

Je dirais que c'est probablement une question de trouver une attitude positive pour la journée, surtout lors des matins difficiles après des nuits blanches avec bébé. Rester motivée peut être difficile, mais j'ai appris à me concentrer sur les petites victoires et à garder un état d'esprit résilient. Je pense que prendre soin de soi en priorité peut vraiment aider dans des jours comme celui-ci.

Avez-vous déjà eu l'occasion de faire une pause et d'être vous -même, sans être la femme d'affaires, l'épouse ou la mère ? Comment prenez-vous du temps pour vous ?

Je sais par expérience qu'il est si facile de se laisser emporter par les exigences du quotidien, mais prendre du temps pour soi n'est pas un luxe, c'est une nécessité. Je fais du sport presque tous les jours, quoi qu'il arrive ! C'est un boost d'énergie, un moyen de me ressourcer physiquement et mentalement, et cela m'aide à me montrer sous mon meilleur jour pour ma famille. Sinon, j'apprends encore à trouver de nouvelles façons agréables de passer du temps pour moi.

Aimiez-vous aller à l’école quand vous étiez enfant ?

Oh oui, j'ai adoré l'école ! C'était ma première vraie expérience d'adulte, de participation active à la communauté et de création de liens. J'ai découvert plein de nouvelles émotions et commencé à m'explorer en tant que personne. C'était une période enrichissante de découverte de soi, d'épanouissement personnel et de rencontres amicales !

En quelle année est votre fille aînée ? Et comment vous êtes-vous préparée pour la rentrée ?

Elle étudie dans le système scolaire américain et vient de rentrer en CM1. Je pense que la meilleure façon de préparer la nouvelle année scolaire est de profiter pleinement des vacances d'été. Nous avons passé de bons moments ensemble, à discuter avec nos amis et à nous amuser. Ma fille est allée en colonie de vacances, une expérience fantastique, et nous avons également rejoint notre propre club de lecture d'été Wigiwama (NDLR : cet été, Wigiwama a lancé une campagne spéciale pour inciter les enfants à lire davantage et offrir à leurs parents un moment bien mérité).

Votre famille a-t-elle des traditions particulières pour célébrer la rentrée scolaire ?

Ma fille va à l'école au Portugal et, d'habitude, nous n'avons pas de célébrations particulières pour la rentrée. Cependant, nous prévoyons de rendre ce premier jour d'école spécial à notre façon. Après sa rentrée, nous allons retrouver sa meilleure amie, qu'elle n'a pas vue depuis un moment, et nous allons faire une promenade relaxante ensemble. Je pense que c'est une façon simple mais significative de marquer la rentrée.

Quels conseils donneriez-vous aux autres parents pour préparer leurs enfants à la nouvelle année scolaire ?

Je pense que cela dépend de l'enfant et de son âge. J'essaie de leur inculquer le goût de la découverte et la curiosité. Sinon, nous profitons ensemble de petits plaisirs de fille, comme choisir un nouveau sac à dos qui enthousiasme ma fille ou choisir toutes les jolies fournitures scolaires. L'objectif est de créer des liens positifs avec l'école et de développer le goût d'apprendre.

Ce n'est pas facile de concilier travail et jeunes enfants. Qu'est-ce qui vous motive et vous motive à persévérer ?

Je suis très motivée par l'exemple de persévérance et la volonté d'avancer de mon mari. En gros, c'est suffisant.